Court-métrage "Leur jeunesse et la nôtre"
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PROJET
Court-métrage de fiction de 23 minutes, “Leur jeunesse et la nôtre” a l’ambition de raconter un moment de vie souvent mésestimé, où nos décisions ont une résonance forte sur notre avenir. Ce moment charnière où responsabilités individuelles et collectives se rencontrent, et nous contraignent à porter ce choix : celui de décider dans quel monde nous aspirons à vivre.
SYNOPSIS
À 25 ans, Louise a l’impression d’en avoir 70. De fait, elle est en train de se rendre compte que ses convictions écologiques sont devenues incompatibles avec son quotidien, son parcours professionnel, son entourage, ses ambitions… Comment alors faire cohabiter cette responsabilité qui lui incombe avec la pulsion de vie propre à cet âge ?
COMMENT L’ILLUSTRER ?
On s’est intéressé à la manière de traduire à l’image ce tumulte intellectuel, ce sentiment de mal-être d’être pris en tenaille entre deux « mondes ».
Dans la veine d’un Pedro Almodovar, pour qui « l’explosion des couleurs va très bien avec les drames », le propos sera porté par une ambition visuelle forte et un chromatisme inventif. Les aplats de couleurs vives distillés dans chaque scène dynamiseront l’enjeu et feront débattre les couleurs comme autant d’opinions différentes. En effet, il nous paraît essentiel de conserver toute la complexité du sujet en confrontant les opinions sans toutefois désigner une bonne parole ou un comportement à suivre.
La transcription visuelle de l’articulation tendue entre l’engagement politique personnel et son impact sur les relations interpersonnelles est au cœur de notre travail. C’est pour cette raison qu’un format d’image 4/3, presque carré, isolera les personnages en encourageant les gros plans, tels des tableaux qui se raconteront eux-mêmes.
On recherchera une image et un éclairage naturels, peu esthétisés pour conserver toute la liberté et la souplesse d’une équipe légère mais également dans une démarche de réduction de l’impact écologique, qui nous tient particulièrement à cœur.
Le fil rouge musical aiguisera les prises de conscience, les déceptions et les enthousiasmes du personnage, à travers des thèmes électroniques, techno. Ils donneront un rythme à la fois lancinant et urgent – voire oppressant – par le caractère répétitif et preste des mélodies et des basses, qui enfermera le personnage dans son tumulte intérieur, parfois jusqu’au vertige.
CONCRÈTEMENT...
Nous planifions de tourner du 3 au 7 juillet 2023 à Besançon. Cette ville s’est rapidement imposée car nous souhaitions mettre en lumière des parcours inspirants et des manières de s’engager en dehors des métropoles. De par son histoire, la capitale de la région Bourgogne Franche-Comté regorge de lieux alternatifs et cinégéniques, entre monts et berges du Doubs.
Surtout, le projet a été chaleureusement accueilli à Besançon, où nous avons le soutien du bureau des tournages et de certains élus. Il a été accueilli pareillement à Nice, où nous bénéficions d’ores et déjà du soutien du groupe ESRA, ce qui nous permettra de finaliser la post-production en région PACA dans les meilleures conditions. Cette collecte de fonds par mécénat et financement participatif est indispensable pour permettre de concrétiser pleinement la vision du réalisateur qui requiert des moyens techniques importants.
Soutenir ce film est un pari issu d’un coup de cœur. J’espère sincèrement que vous partagerez l’enthousiasme qui est le mien, et que vous nous accompagnerez dans cette aventure !
Motivation et origines du projet
POURQUOI CE FILM ?
À l’origine de « Leur jeunesse et la nôtre », ce sont trois amis qui se réunissent avec une envie : en parler ! De quoi ? De ce moment très étrange qu’ils sont en train de vivre : des connaissances scientifiques suffisantes pour savoir qu’on va droit dans le mur, la nécessité d’agir, le sacrifice de tout le reste sur l’autel de l’écologie. Quid du road-trip en Bolivie de cet été ? Il faudra y renoncer puisque maintenant, on sait. Et on ne peut pas revenir en arrière, quoi qu'on aimerait bien mettre des œillères. Ça sonne drôlement bien avec leur âge : 27 ans. Si seulement il y avait un club ! On se sentirait moins isolés et les responsabilités seraient plus effectivement partagées.
J’ai voulu raconter dans ce premier film l’histoire de mon ami et de ses deux camarades de galère. Une histoire à la fois intime, puisqu’il s’agit d’un moment fort que l’on traverse ensemble et dont on souhaite témoigner pour que certains spectateurs s’y retrouvent et que d’autres le découvrent. Mais il s’agit également d’un sujet universel très fort puisque c’est le récit du passage à l’âge adulte, un récit de l’engagement avec les choix, les sacrifices et les doutes qui en découlent.
Nous aurions aimé, en tant que jeunes citoyens, voir porté plus souvent un tel sujet à l’écran. Nous aurions aimé pouvoir nous identifier, à travers des films, sur ces questions de l’engagement, des désillusions face aux promesses de nos parents, mais surtout sur celle de la réinvention d’un monde qui court pourtant à sa perte… Nous souhaitons donc le faire pour les autres, pour les prochains, pour montrer que ça existe et que ceux qui le savent ne sont pas seuls.
Publics visés
ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
Par-delà la fiction, l’actualité nous pousse sans cesse à nous questionner sur les métiers de demain. Aussi, nous avons voulu repenser l’étape de diffusion du film, pour prolonger la réflexion de manière collective. Ainsi, nous souhaitons entreprendre une démarche d’éducation artistique et culturelle qui vise à sensibiliser les plus jeunes, à la fois sur la création artistique mais également sur les enjeux écologiques. “Leur jeunesse et la nôtre” doit être l’occasion de discussions et de débats autour de ce sujet épineux et urgent.
Par cette action à la fois interactionnelle et intégrative, nous souhaitons travailler avec des adolescents entre 12 et 15 ans qui n’auraient pas l’occasion de côtoyer ces problématiques au quotidien, afin de leur rendre notre travail accessible et de leur donner l’envie et l’ambition d’être les prochains. Si les thématiques du pouvoir d’agir et de la mixité sociale sont au cœur de notre film, l’enjeu générationnel est également prégnant et il nous semble essentiel de participer à sa transmission en travaillant avec des jeunes et en créant des zones de proximité culturelle.
La phase de tournage va nous permettre concrètement d’accueillir des jeunes sur le plateau pour leur faire découvrir les différentes étapes de création d’un film et les métiers de l’audiovisuel. Il sera intéressant de prolonger cette journée de découverte pratique par une partie de sensibilisation plus théorique, sous la forme d’ateliers ou de séances pédagogiques d’accompagnement à la création visuelle, animées par des membres de l’équipe artistique. Enfin, la projection du film - dont ils auraient vu les prémisses de fabrication - viendra conclure ce cycle d’apprentissage, et sera suivie d’un débat et de discussions sur les enjeux écologiques. De fait, la diffusion et la promotion du film pourraient prendre tout leur sens dans les MJC et les centres sociaux, qui œuvrent quotidiennement à la démocratisation culturelle et à l’émancipation sociale que nous nous efforçons nous-mêmes de mettre en avant dans “Leur jeunesse et la nôtre”.