Les jeunes à la ferme
Le projet
Bonjour,
Nous sommes quatre amis, étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature, avec une
double qualification : Accompagnateur en Moyenne Montagne et Pisteur Secouriste option
nordique premier degré.
Durant notre formation, nous avons rencontré le Groupement d’Agriculteurs Biologiques (GAB)
du Jura, qui nous a expliqué leurs missions, leurs rôles et leur histoire. Ayant déjà évoqué à
plusieurs reprises l’idée d’organiser un projet pour promouvoir le bio, nous avons saisi cette
opportunité pour entrer en contact avec eux et leur présenter notre initiative. L’un de leurs rôles
étant de promouvoir l’agriculture biologique, ils ont montré un vif intérêt pour notre projet. Le
GAB peut notamment nous fournir une liste de contacts des agriculteurs bio adhérents dans le
Jura.
Nous souhaitons travailler avec un public qui n’a pas l’habitude de consommer des produits
issus de l’agriculture biologique. Ainsi, nous avons décidé de collaborer avec le secteur
jeunesse de la maison commune de la Marjorie, située dans un quartier populaire de Lons-le-
Saunier. Notre idée est d’amener ces jeunes à vivre des expériences authentiques dans des
exploitations agricoles, leur permettant ainsi de découvrir le métier. Concrètement, cela
consistera à visiter 3 ou 4 exploitations pendant une demi-journée, où ils pourront participer à
de petits ateliers pratiques animés par les agriculteurs.
Nous souhaitons emmener un groupe de jeunes de la Marjorie dans des exploitations telles
qu’un paysan boulanger, un maraîcher, une apicultrice et/ou une fromagerie. Les ateliers
pourraient inclure des activités comme fabriquer une pâte à pain et la cuire, découvrir le
fonctionnement d’une ruche ou encore apprendre à fabriquer un fromage.
Nous avons déjà calé une première date pour “l’activité pain”, qui se tiendra le 26 mars chez les
Epis-curieux à Gigny. Nous serons accompagnés par les élèves du BPREA (Brevet Professionnel
Responsable d’Exploitation Agricole) paysan boulanger du CFPPA de Montmorot. Ils prépareront
la pâte à l’avance, et nous nous occuperons du façonnage, de la cuisson et d’une petite visite de
la ferme pendant que le pain cuit, toujours en compagnie des BPREA et de l’exploitant des Epis-
curieux. Nous avons limité le nombre de participants à 6 jeunes, en raison de la capacité du
fournil.
Pour les autres activités, nous sommes en train de finaliser les dates. L’“activité miel” devrait
avoir lieu début avril pour profiter d’une météo favorable. Elle se déroulera au Clos du Loup à
Saint-Didier (39) avec Brigitte Bonnot. L’“activité maraîchage” est prévue en avril également,
chez “Ô bon vivre” à Chapelle-Voland (39). Quant à l’“activité fromage”, nous sommes encore à
la recherche d’une ferme dans un rayon de 30 minutes de route, afin de limiter la durée des
trajets, économiser du carburant et maximiser le temps passé sur place.
Pour conclure notre projet, nous aimerions organiser un repas avec les jeunes et les animateurs
de la Marjorie, ainsi qu’avec les agriculteurs qui ont rendu ce projet possible. Nous cuisinerons
avec les jeunes ayant participé aux activités pour leur montrer qu’il est facile de valoriser des
produits (notamment les légumes) de manière simple et savoureuse. Nous n’utiliserons que des
produits achetés directement dans les fermes visitées.
Nous avons conscience que nos actions ne mèneront pas nécessairement à une augmentation
significative de la consommation biologique. Cependant, nous sommes fermement convaincus
que faire vivre des expériences marquantes peut laisser une empreinte durable. Ces actions
toucheront peut-être de futurs consommateurs.
Motivation et origines du projet
Notre projet naît d’une passion commune : le sport en plein air. En effet, nous sommes quatre
camarades de classe qui se sont retrouvés autour des pratiques sportives et d’une passion pour
l'environnement. Nous avons rapidement compris que les performances étaient directement
liées à notre alimentation.
En rencontrant différents acteurs de l’alimentation, notamment des agriculteurs biologiques et
le “Groupement d’Agriculteurs Biologiques” (GAB), nous avons eu envie de nous engager en
faveur de cette agriculture. Cette profession nous nourrit tout en protégeant la nature. C’est en
rencontrant le GAB que nous avons monté ce projet : “Valoriser l’agriculture biologique”. Mais
comment valoriser l’agriculture biologique sans entrer dans un modèle publicitaire classique ?
Comment la valoriser tout en nous faisant plaisir ?
Nous avons rapidement trouvé des réponses à nos interrogations. Face aux inégalités sociales,
nous avions déjà un engagement militant. Ce projet représentait pour nous une opportunité de
faire perdurer cet engagement social. Nous avons donc décidé de valoriser cette agriculture
auprès d’un public qui a peu de chances de pouvoir la découvrir. Ici, il s’agit en l’occurrence d’un
milieu populaire, celui du quartier de la Marjorie à Lons-le-Saunier souvent éloigné de l'agriculture. Peut-être que notre action
sera vaine et n’aboutira pas à une augmentation du bio, mais elle n’aura pas été inutile pour
notre public cible.
Publics visés
Nous ciblons un public très précis. En effet, en travaillant avec le secteur jeunesse de la maison
commune de la Marjorie, nous allons toucher une poignée de jeunes du quartier, âgés de 10 à
15 ans. Afin de toucher un groupe de jeunes nous avons eu une démarche directe qui a été de les rencontrer et de sociabiliser avec eux. Compte tenu de nos moyens et du temps dont nous disposons, nous ne pouvons ni
élargir ni diversifier notre public. Néanmoins, nous ne nous adresserons pas uniquement aux
jeunes, car la sensibilisation fonctionne dans les deux sens : les agriculteurs seront également
en contact avec les jeunes de la Marjorie, ce qui nous semble tout aussi intéressant.
L’événement final, à savoir le repas partagé à la Marjorie entre les paysans et les jeunes ayant
participé au projet, revêt une importance particulière
