Terres brûlées, larmes sculptées
Le projet
Ce projet propose une exploration des liens entre territoire, artisanat et mémoire à travers la création d’un lacrymatoire en grès. En partant de Dijon pour rejoindre les Cévennes, puis Arles-sur-Tech, je travaillerai avec un potier local afin de façonner cet objet, historiquement lié aux rites funéraires et à la préservation des émotions. Dans une démarche de connexion entre les régions, j’emmènerai avec moi des cèpes de vignes de Meursault, qui serviront à alimenter un feu de cuisson. Les cendres issues de cette combustion seront ensuite utilisées pour créer un émail unique appliqué sur le lacrymatoire. Cette approche mêle savoir-faire céramique, éléments botaniques locaux et mémoire affective. La cuisson du lacrymatoire se fera dans un four à bois, nécessitant une collaboration étroite avec le potier et la gestion spécifique du processus de cuisson.
Ce voyage suit un itinéraire symbolique, déjà parcouru à pied avec mon ex amoureux. Il me ramène à des lieux forts en souvenirs, notamment Arles-sur-Tech, où se trouve une source mystérieuse dont l’eau coule sans explication rationnelle. Cet élément alchimique et énigmatique s’inscrit dans ma recherche autour des liquides, de la mémoire et des émotions contenues dans les objets.
Motivation et origines du projet
Ce projet s’inscrit dans ma pratique actuelle qui explore les objets porteurs de mémoire et de transmission, tout en intégrant les spécificités des territoires traversés. Le lacrymatoire, historiquement conçu pour recueillir les larmes, est ici réinterprété comme un objet de recueil et de transformation, reliant des matières premières issues de la Bourgogne, des Cévennes et d’Arles-sur-Tech. Ce dialogue entre traditions artisanales et ressources naturelles ancre le projet dans une démarche à la fois expérimentale et patrimoniale. En mettant en relation des savoir-faire locaux et en travaillant avec un potier cévenol, je souhaite également explorer les possibilités offertes par la collaboration avec des artisans.
Publics visés
· Les amateurs d’artisanat et de patrimoine : à travers la mise en lumière de savoir-faire liés à la céramique et aux traditions viticoles.
· Les publics intéressés par l’art contemporain : notamment à travers la présentation du projet sous forme d’exposition ou de restitution.
· La restitution lors d’un festival invitant plusieurs associations, adolescents et jeunes adultes à découvrir des ateliers artistiques. Mais aussi plusieurs restitutions/ diffusions sur le territoire Bourgogne Franche-comté avec plusieurs acteurs du milieu artistique et culturel (Arcade Design à la campagne, La Maison Composer, Les ateliers Vauban, Un Singe en Hiver)
· Les internautes et curieux : via une diffusion numérique permettant de suivre le processus de création.


